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ALI BONGO SE VOILERAIT-IL LA FACE?

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Alors que le président Ali Bongo dans son discours du 13 mars dernier félicitait le courage et le professionnalisme des secouristes ayant secouru les naufragés du navire Esther Miracle, l'ancien premier ministre et candidat à l'élection présidentielle prochaine Raymond Ndong Sima déplore la lenteur et l'inefficacité des secours arrivés des heures trop tard sur les lieux du drame.

Pour le président gabonais, Ali Bongo, les services de secoure avec courage et professionalisme ont fait un travail remarquable la nuit du drame, une afirmation que l'ancien premier ministre Raymond Ndong Sima vient contredire dans sa déclaration faite mardi sur sa page facebook.

Selon Raymond Ndong Sima, la lenteur considérable des secours est inacceptable, car indique-til, l'on ne peut pas déplorer la perte de plusieurs dizaines de concitoyens dans un naufrage survenu à moins de deux heures de Libreville ou de Port-Gentil, si les secours avait été éfficasse.

Comment pouvons-nous déplorer la perte de plusieurs dizaines de nos concitoyens dans un naufrage survenu à moins de deux heures de Libreville ou de Port-Gentil dans lequel la lenteur des secours semble avoir été considérable ? Telle est la question centrale du moment qui appelle tous les éclaircissements.

"Le Gabon est membre de l’Organisation Maritime Internationale (O.M.I.). Une telle organisation fonctionne sur la base de mécanismes précis qui portent, en principe, sur les procédures d’alerte et de secours aux navires dans les eaux territoriales et les zones économiques exclusives des pays riverains des mers. Au rang de ces procédures, on compte pêle-mêle une fréquence radio pour les appels de détresse, une structure au sol dédiée à la réception des appels de détresse, une entité d’intervention en cas d’appel de détresse", a-til indiqué.

Aussi, le potantiel candidat à la présidentielle 2023, s'est intérogé sur plusieurs points, à savoir,  "Qu’en est-il dans notre pays de cette première chaîne d’intervention? Qu’est ce qui n’a pas marché et qui a conduit à ce drame : l’appel de détresse, le relais au sol de cet appel ou la réaction de la structure d’intervention ?"

Poursuivant son propos, l'homme politique s'est insurgé sur le fait que les autorités gabonaise peine à avoir une bonne information sur le délai qui s’est écoulé entre l’appel au secours lancé par le navire en détresse et le début de ces secours. C’est ce temps perdu qui semble avoir été un temps de flottement qui doit être expliqué pour comprendre, au-delà des questions initiales sur l’état du navire qui a coulé.

Le pays n'était pas préparé à ce genre de catastrophe

Selon Raymond Ndong Sima "On note dans le schéma organique de notre gestion de la mer l’existence d’un conseil National de la Mer placé sous la tutelle de la présidence de la République, c’est à dire, comme chacun peut le comprendre, à l’abri de tout contrôle ordinaire. Mais à quel point ce conseil a-t-il su se préparer et préparer le pays à affronter un tel désastre ? Et si ce n'est pas lui qui en est chargé, qui l' est ?", s'est il intérogé.

Au passage poursuit-il, "quelle coordination a été préétablie entre les spécialistes des arraisonnements des pêcheurs en mer (Marine Nationale, Brigade nautique de Gendarmerie, ANPN, DGPA etc.) et le ministère des transports en charge de la marine marchande pour faire face à un tel accident sachant que c’est déjà un problème qui avait favorisé le détournement dans nos eaux le 15 juillet 2013 du navire MT Cotton, un pétrolier battant pavillon maltais ?"

Il faut donc espérer que ce drame mettra tout le monde devant ses responsabilités et que le pays se résoudra à mettre en place un vrai plan opérationnel des secours.

Par LINA WM

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